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Étiquette : psy

Ca m’intéresse : les bienfaits de la marche

Ca m’intéresse : les bienfaits de la marche

Chemin Aidant® participe au numéro spécial du mensuel Ca m’intéresse en Mai 2017, dans le dossier spécial sur « Les Bienfaits de la Marche »

Philippe Castan

En collaboration avec la journaliste Julia Zimmerlich:

Bienfaits de la marche : « Elle aide à libérer la parole et les émotions »

« La walk and talk therapy est née en 2005 aux Etats-Unis, le jour où le psychologue Clay Cockrell suggéra à un patient surbooké un rendez-vous dans un parc de New York. En France, le coach et thérapeute Philippe Castan a fondé la structure Chemin Aidant® (cheminaidant.com). Le temps d’une marche de trois à neuf jours, il accompagne des personnes, seules ou en petit groupe. « Je sors le client de son environnement habituel et l’amène dans le mouvement. Je marche à coté de lui ou légèrement en retrait. La parole se libère, le patient ne subit plus le regard de l’autre. » A chaque fois, le thérapeute veille a construire un parcours porteur de sens pour le patient. Pour accompagner un passage à la retraite, l’itinéraire pourra se terminer par une arrivée au lieu dit La Retraite, dans la Sarthe. Avec les couples, ils marchent entre deux lieux-dits L’Espoir (Maine et Loire), en passant par La Jalousie ou La Monnaie. « Après un ou deux jours de marche, la fatigue du corps abaisse les barrières psychologiques, la réflexion se met à flotter. La personne devient plus ouverte à son environnement. Des liens peuvent alors s’opérer entre le paysage et son cheminement intérieur. La vision d’un arbre seul au milieu d’un grand plateau désertique peut renvoyer un patient à sa propre solitude par exemple et provoquer une décharge émotionnelle. La marche amène aussi vers des questions existentielles sur la liberté, les limites, le sens de la vie. »

Bienfaits de la marche Philippe Castan

Prendre soin de soi par la marche (Pèlerin Magazine)

Prendre soin de soi par la marche (Pèlerin Magazine)

Prendre soin de soi par la marche accompagnée
« La marche guérit le corps et l’âme » (Article de Pèlerin Magazine du 30 mars 2017)

Simultanément à l’organisation du 3ième Forum des chemins de pèlerinages du vendredi 31 mars au dimanche 2 avril, #Pèlerin Magazine propose cette thématique et présente les initiatives et points de vue d’auteurs ou de marcheurs, ayant décidé de prendre soin de soi lors d’itinérances en marchant.
Outre les vécus de personnes ayant connu des processus de guérison lors ou suite à de longues marches, #Chemin Aidant y fait intervenir l’une de ses clientes lors de la table ronde et y présente le point de vue particulier du « marcher avec ».

Intervenants marche qui guérit Philippe Castan Chemin Aidant
Philippe Castan: « Clarifier, choisir »
« J’ai réalisé la force de la marche comme thérapie lorsque je suis parti en chemin, à la suite d’un burn-out. J’ai changé de métier, me suis formé à la psychothérapie. En tant que psy et coach, j’accompagne sur des chemins des patients qui veulent surmonter un deuil, une rupture, qui changent de cap, préparent leur retraite. La marche fait surgir des questions existentielles telles la mort, la finitude…qui nous taraudent en coulisses. L’aide d’un tiers aide à y voir plus clair »

Intervenants marche qui guéritIntervenants Marche qui guérit

La Psy en marchant, Psychologies Magazine

La Psy en marchant, Psychologies Magazine

Découvrez l’article sur la psy en marchant, dans le numéro d’été 2016 de Psychologies Magazine.

Page 164, la journaliste Agnès Rogelet rend compte de ses échanges avec des thérapeutes utilisant la marche accompagnée, de la simple promenade d’une heure à l’itinérance de plusieurs jours, et des témoignages de clients (individus et couples) ayant vécu l’expérience. Une invitation supplémentaire à vous faire découvrir Chemin Aidant® et ses dispositifs

Philippe Castan la psy en marchant

Accompagnement en marchant, Central Park, Clay Cockrell

Accompagnement en marchant, Central Park, Clay Cockrell

USA, New York: Clay Cockrell fait travailler ses clients  par un accompagnement en marchant avec eux dans Central Parktéléchargement

Vous présenter Clay Cockrell me permet de vous familiariser avec le terme américain de « Walk and Talk » (marcher et parler), devenu populaire outre-atlantique, et que Clay a largement contribué à développer.

Megan Brown, thérapeute utilisant la marche accompagnée, installée dans la région de Los Angeles (http://walkandtalktherapist.com/), fut probablement la première à publier aux Etats-Unis un livre au sujet de la marche accompagnée (« Walk and Talk Therapy: A Therapist’s Guide »). Elle y centrait son approche sur la possibilité, pour les thérapeutes, de se former à la marche accompagnée. Dans le principe, il s’agissait bien d’affirmer qu’un accompagnant se devait d’être tout d’abord un coach ou un thérapeute ou un psy formé, avant que de développer une activité en marchant. Lors de mes rencontres avec différents praticiens, j’ai peu ou prou retrouvé à peu près toujours ce même discours : il s’agit bel et bien d’une activité d’accompagnement avant tout, le principe, le but, les objectifs premiers sont bien de vous accompagner sur un travail d’ordre psychologique. La posture de l’accompagnant par la marche semble venir « ensuite » !

Revenons donc à Clay (je vous suggère de visiter http://www.walkandtalk.com/). Son bureau est à New York, dans Broadway street. Depuis plus de dix ans, il y reçoit en consultations. Puis il se rend à Central Park tout proche, avec ses clients.
Pour lui, faire marcher votre corps est une métaphore de « marcher votre vie » – ou de marcher au travers de vos difficultés d’ordre psychologique (je reviendrai largement dans ce livre à ce lien entre l’expérience corporelle et votre mental et le sens que vous y mettez).
Il décrit une relation moins formelle qu’en cabinet, permettant plus facilement d’exprimer des sujets personnels difficiles, de davantage se révéler, d’accepter davantage de vulnérabilité (notamment pour les personnes ayant du mal avec le regard du praticien), aussi de vivre le plaisir d’accomplir concrètement quelque chose.
Clay considère qu’il est tellement plus naturel d’être debout et de marcher que de s’asseoir et de parler. Que l’empathie, l’intimité, la compréhension sont plus vite et davantage ressentis en marchant ensemble, même sans mots. Que partager est positif pour le processus d’accompagnement, même s’il est vigilant à ne pas être perçu comme un « camarade de marche ».
En trouvant un rythme commun de marche, il se considère moins manipulant qu’en recherchant une synchronisation physique en cabinet. Il peut ressentir le rythme, la posture de son client.
Pour lui, marcher en accompagnant constitue un outil thérapeutique supplémentaire, qui lui donne beaucoup plus d’informations sur ce que son client vit, en particulier sur la façon dont il interagit avec son environnement, notamment s’il est déprimé ou angoissé.

Il peut partager parfois, incognito, les allées de Central Park avec Susan Bodnar (http://susanbodnarphd.com/), psychologue relationnelle, qui elle aussi défend le principe d’un accompagnement de type « walk therapy », en marchant au contact d’un environnement « naturel ».

« A dangerous method » de D. Cronenberg

« A dangerous method » de D. Cronenberg

Film, 2011, où l’on voit une séance en marchant, entre le médecin Jung et sa patiente Spielrein, dans le parc du célèbre hôpital Burghölzli de Zürich. En temps normal il pratique sur 2 chaises, l’une derrière l’autre, lui assis derrière sa patiente, dans une pièce. Là, durant ce que l’on pourrait croire être une promenade, une situation particulière, côte à côte et en mouvement, créée par l’environnement, lui révèle le trouble de sa patiente.

Sabina Spielrein, une jeune femme souffrant d’hystérie, est soignée par le psychanalyste Carl Jung. Elle devient bientôt sa maîtresse en même temps que sa patiente. Leur relation est révélée lorsque Sabina rentre en contact avec Sigmund Freud…

Réalisé par le canadien David Cronenberg, ‘A dangerous method’ (2011, 93mn), tourné en Suisse, Autriche et Allemagne, d’après une pièce du dramaturge britannique Christopher Hampton qui s’est inspiré d’un roman de John Kerr, met face à face 2 psychiatres aux débuts de la psychanalyse : le protestant suisse alémanique Carl Gustav Jung (1875-1961) et le juif autrichien Sigmund Freund (1856-1939) au début du siècle dernier.

A Zürich en 1904, le médecin Carl Gustav Jung (interprété par le germano-irlandais Michael Fassbender), marié à une femme extrêmement riche, accueille dans l’hôpital qui l’emploie la russe Sabina Spielrein (la britannique Keira Knightley), une juive masochiste fort instruite, étudiante en médecine, qui a été humiliée pendant toute son enfance par un père pervers. Il décide de tenter de l’aider en pratiquant la guérison par la parole imaginée par Sigmund Freud (l’américano-danois Viggo Mortensen). Avec le temps et grâce aux sensibles progrès accomplis par sa patiente, il finit par lui proposer de devenir son assistante. En 1906, il se rend pour la toute première fois à Vienne pour y rencontrer Freud, qui voit rapidement en lui son possible successeur et lui confie l’un de ses patients (le français Vincent Cassel), un homme fantasque et névrosé, pervers et dangereux, qui va avoir une certaine influence sur Jung. A partir de là, les deux hommes ne vont cesser de correspondre et de se voir occasionnellement, à Zürich comme à Vienne (ils se rendront même ensemble aux Etats-Unis pour y porter la peste psychanalytique), mais la fermeture de Freud et l’ouverture de Jung ne vont-elles pas compromettre leur amitié ?

Ce formidable film sur l’instinct, l’intelligence et l’intuition qui voit trois hommes et une femme tenter de rendre leur liberté à ceux qui l’ont perdue, faisant ainsi évoluer une science alors encore nouvelle, est un étonnant jeu du chat et de la souris entre personnages assez pervers qui devient rapidement un choc destructeur et, forcément, à partir de là, régénérateur.